Jean de la Fontaine est un poète et fabuliste français du XVIIe siècle. Il désirait « plaire et instruire » par ses écrits. Nombreuses sont les morales de ses fables, ensuite employées comme maxime ! « Montrer patte blanche » est une expression inspirée de l’une de ses fables. Se pourrait-il qu’elle soit aussi inspirée de la Bible ?
Le loup, la chèvre et le chevreau
Vous l’avez peut-être apprise à l’école. Cette fable enseigne la prudence. C’est l’histoire d’une chèvre qui avertit son chevreau de n’ouvrir à personne après son départ de la maison. Un loup rusé tente de tromper le chevreau en se faisant passer pour sa mère. Mais le chevreau est encore plus futé, et lui demande de présenter sa patte blanche. C’est un échec pour le loup qui repart tout penaud. L’expression « montrer patte blanche » se répand bien plus tard, sûrement grâce à l’apprentissage des fables aux élèves. Elle signifie « prouver son identité », ou montrer une autorisation pour entrer dans un lieu. Cela peut aussi signifier « prouver sa bonne foi ».
Un signe d’innocence
Cette expression peut nous faire penser à un verset de la Bible, se trouvant dans l’Apocalypse 2 : 17 :
« Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : à celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. »
Ce passage est issu des lettres du Seigneur adressées aux différentes églises. Dieu met en garde les églises contre l’idolâtrie : nous devons nous abstenir des festins impurs des idoles. Une idole n’est pas seulement une œuvre faite par la main de l’homme, devant laquelle on s’incline, mais elle représente tout ce qui prend la place de Dieu dans nos cœurs. Si nous nous préservons, nous serons récompensés par de la manne cachée et un caillou blanc. La manne est cachée, car elle échappe à notre entière connaissance. Mais ce mystère sera manifesté lors de l’apparition du Seigneur (cf. 1 Corinthiens 2 : 7-9 et 1 Jean 3.2) Ce qui est étonnant, c’est que le Seigneur nous donnera aussi un caillou blanc !
Le caillou blanc
Cet objet peut avoir plusieurs significations. Autrefois, les juges écrivaient sur une pierre blanche le nom de l’accusé qu’ils voulaient absoudre. L’accusé retrouvait sa liberté, car il était acquitté par l’objet. Nous étions nous-mêmes condamnés à cause de nos fautes, de nos manques d’amour, mais Dieu a envoyé son fils pour effacer les ordonnances qui nous séparaient éternellement d’Eux.
« Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix […] »
Colossiens 2 :14
Si nous croyons cela, et faisons de Jésus notre maître et sauveur : qui sera contre nous ? Qui pourra nous déclarer coupables, alors que nous avons été justifiés par son sacrifice ?
Le caillou blanc possède une autre particularité : un nouveau nom sera gravé dessus. Ce nom nous sera attribué par Dieu Lui-même : imaginez donc ce que cela signifie ! Notre nouvelle identité est définie par Lui. C’est donc important de construire une relation intime, profonde avec Dieu. Peut-être vous communiquera-t-Il votre nouveau nom, qui changera votre vie ?
