Les éléments qui permettent la vie dans la nature sont tous assimilés à Christ. Ces éléments sont essentiels à l’existence de la faune et de la flore, et Jésus-Christ est essentiel à ceux qui souhaitent la vie éternelle ! Quelles sont les images, inspirées des éléments, permettant d’illustrer ce fait ?
Le feu
« C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant. »
Hébreux 12 : 28-29
Le feu est un élément qui illustre l’ardeur, la puissance, la permanence. Le feu est redoutable. Il réchauffe. Il consume. Il purifie. Souvent, l’homme est associé à un matériau, qui est purifié par le feu : « Je mettrai ce tiers dans le feu, et je le purifierai comme on purifie l’argent, je l’éprouverai comme on éprouve l’or. Il invoquera mon nom, et je l’exaucerai ; Je dirai : C’est mon peuple ! Et il dira : L’Eternel est mon Dieu ! » (Zacharie 13 : 9)

Brûler d’amour, être enflammé pour, déclarer sa flamme : comme l’indiquent ses expressions, le feu illustre la passion ardente. Dans le cantique des cantiques, l’amour est associé à une flamme, descendue du Ciel : « Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de l’Eternel. » (chapitre 8, verset 6) L’amour tel que le conçoit la Bible est pur, désintéressé, inconditionnel : « L’amour excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. » (1 Corinthiens 7 : 13)
Cette flamme qui descend du Ciel pour loger dans notre cœur n’est pas sans nous rappeler le baptême de l’Esprit-Saint, qu’ont expérimenté les apôtres : « Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » (Actes 2 : 3-4). Jésus évoquait déjà, lors de son temps sur Terre, l’arrivée de ce feu qui changerait peu à peu le monde : « Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé ! » (Luc 12 : 49) Par sa mort et sa résurrection, le Saint-Esprit opère en nous une œuvre de sanctification, afin que nous soyons à l’image de Christ.
L’air
« Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. »
Jean 3 : 6-8
Le souffle de Jésus est souffle de vie. En grec, le pneuma (πνεῦμα) désigne le souffle vivant ou divin, et anemos (ἄνεμος) désigne le vent matériel. Jésus connecte les deux termes volontairement : « Le vent (anemos) souffle où il veut, ainsi en est-il de tout homme né du pneuma. » C’est un jeu de mots théologique. Le souffle est associé au Saint-Esprit. Il est notre oxygène. Il est notre vie. Il est notre guide. C’est par Lui que nous sommes sanctifiés, justifiés, et non par nos propres efforts, au moyen de la chair : « C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » (Jean 6 : 63) La parole de Jésus contient une puissance spirituelle capable de guérir notre âme et de vivifier notre esprit : « Le Seigneur, c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. » (2 Corinthiens 3 : 17)

Et nous sommes tous appelés à être remplis de ce souffle divin ! Dans les Évangiles, après la résurrection, Jésus s’adresse aux apôtres en ces termes : « Il souffla sur eux et leur dit : Recevez le Saint-Esprit. » (Jean 20 :n22) Cela évoque la Genèse, où Dieu insuffle la vie dans l’homme fait d’argile. En outre, Dieu a utilisé l’expression « Ruah Yahweh » dans sa promesse que le Messie serait doté de l’Esprit Saint : « L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et de discernement, Esprit de conseil et de puissance, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel » (Esaïe 42 : 1). En hébreu, ruah signifie « vent », « souffle » ou « esprit », ce qui équivaut à pneuma en grec. Jésus donne le pneuma, est uni au pneuma, parle des paroles qui sont pneuma.
Dans la pensée biblique, la “parole” est toujours portée par le souffle. Ainsi : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. » L’Esprit de Dieu était là avant la création. Il a formé le monde, par sa Parole, et par son souffle, lui a donné vie. La première utilisation du mot dans la Bible apparaît dans le deuxième verset : « L’Esprit de Dieu [Ruah Elohim] planait sur les eaux » (Genèse 1 : 2).
L’eau
« Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive (ὕδωρ ζῶν). […] mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau (πηγὴ ὕδατος) qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »
Jean 4 : 10-14
L’eau peut symboliser la vie, le Saint-Esprit reçu par Jésus et donné par Jésus. Cette eau spirituelle nous étanche ; ainsi remplis, nous débordons de vie : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive […] Des fleuves d’eau vive couleront de son sein. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. » (Jean 7 : 37-39)

Lorsque Jésus a été transpercé sur la croix, par la lance du soldat romain, du sang et de l’eau ont jailli de son côté. Jésus est une source. De même, dans le désert, Jésus suivait son peuple en exode pour les abreuver : « Ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Christ. » (1 Corinthiens 10 : 4, voir aussi (Exode 17, Nombres 20)
L’eau est symbole de nouvelle naissance, de renouveau, c’est pourquoi le déluge précède une nouvelle humanité : « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau. Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ, qui est à la droite de Dieu, depuis qu’il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis. » (1 Pierre 3 : 18-22) L’Église naît de cette eau. Par le baptême, l’homme passe de la mort à la vie en Christ. Il s’engage devant une nuée de témoins à Le suivre, afin d’être aussi reconnu par le Seigneur, lors de son retour. C’est pourquoi le baptême est si important ; il marque l’engagement du croyant dans l’alliance avec Christ. Il marque le passage d’un monde à l’autre, du monde des ténèbres au monde de la lumière : « Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jean 3 : 5)
La terre
Christ est né dans la terre. Dans les Évangiles, il est affirmé que « Le Verbe s’est fait chair » (Jean 1 : 14). La chair humaine est faite de poussière. En hébreu adamah – en lien avec le nom propre Adam. La plupart des spécialistes pensent que les mots adamah, Adam et Edom (dérive de la racine אדם, adom) proviennent d’un mot-racine dont le sens premier est « rouge ». Le mot adamah pourrait donc être traduit plus littéralement par « terre rouge », et le nom Adam pourrait signifier « homme rouge » ou « homme de la terre rouge ».
Christ naît de la terre pour la transfigurer par l’Esprit : « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Hébreu 2 : 14) Cette extrême humilité l’a conduit à naître dans une étable, à essuyer la poussière des pieds de ses disciples, entre autres choses : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » (Philippiens 2 : 5-8) Ainsi, connaissant notre condition et nos faiblesses, Il est capable de compatir avec nous, et de nous porter secours. Par ailleurs, le terme « humilité » vient du terme latin humus, qui signifie « terre », ou « sol fertile », en particulier la terre riche et noire qui permet la croissance. Un sol qui n’est pas humifère est friable, clair, pauvre, et sec.

Jésus compare également la terre à un lieu de mort et de résurrection : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » (Jean 12 : 24) Par sa mort, Jésus nous a donné la vie éternelle (qui commence aujourd’hui !). Par notre renoncement à nous-même, nous portons beaucoup de fruits : « Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » (Matthieu 16 : 24)
Comme une plante nécessite de l’eau, de la chaleur, de la terre et de l’oxygène, nous avons besoin de Christ et de son précieux Saint-Esprit, qui intercède pour nous. Ils sont les seules source de vie. Ce sont Eux qui animent nos âmes et qui nous conduisent à la sainteté parfaite ! Combien sont-ils aimables, et combien sont-ils indispensables pour nous !
